La griffe du créateur japonais Jun Takahashi, Undercover, est un spécimen rare. L’ambiguïté a toujours été l’une des pierres d’assise de l’esthétique Undercover.
Ses créations manifestent une inexorable notion de précarité, d’instabilité – tout comme une force et une ingénuité certaines. Dans le climat d’incertitude actuel, le superbe amalgame de chaos, de détermination, de fragilité, de paix et d’humour propre au designer s’avère plus nécessaire que jamais.

Les collections d’Undercover n’ont cessé de gagner en sophistication au fil du temps, les artifices Harajuku-esques à la Sex Pistols des premières saisons faisant place à des explorations ingénieuses, imaginatives et conceptuelles axées sur la féminité et les coupes. À l’instar d’autres esprits anticonformistes japonais tels Rei Kawakubo (adepte des premières heures du travail de Takahashi) et Junya Watanabe, Takahashi transforme, transfigure et réassemble des pièces classiques pour en faire d’époustouflantes créations contemporaines. Son penchant pour les mash-ups vestimentaires se traduit notamment par de la lingerie aux allures de vêtements de travail, ainsi que par des accessoires princiers confectionnés à partir de collets et de manchettes de chemise tout ce qu’il y a de plus ordinaire.
Or, et peut-être davantage que chez les autres déconstructionnistes, la notion de beauté est une constante dans le monde de Takahashi, qui fait un pied de nez à sa définition lyrique, inaltérable, voire romantique.
Et c’est bien là ce qui distingue le créateur : un don pour disséquer le sublime et en exposer une facette sinistre qui – couplée à son sens du bizarre – s’avère tout aussi poétique.

Ce délicat équilibre entre beauté extrême et décadence – un thème sombrement récurrent chez Takahashi – se retrouve aussi dans l’un des manteaux de la collection automne-hiver 2005, orné de centaines de découpes de feutre en forme de têtes de mort. Véritable tour de force artistique, il est à la fois infiniment élégant, macabre et indéniablement rigolo. Dans la même veine, les masques – qui, depuis longtemps, sont l’une des signatures des défilés de Takahashi – cherchent à contrebalancer le côté précieux de ses créations à la confection exquise en les opposant à la réalité brutale de l’ici et maintenant. Le designer ne se contente pas de créer de jolis vêtements; il cherche à interpréter la culture.

Pièce de défilé
Description du produit : Manteau en nylon à manches longues amovibles. Logo et texte multicolores devant et dos. Col large. Fermeture  sur le devant. Poches latérales
Matière-composition : Nylon
Taille : 2

The Japanese designer Jun Takahashi's Undercover is a rare specimen. Ambiguity has always been one of the cornerstones of the Undercover aesthetic.
His creations manifest an inexorable notion of precariousness, instability - as well as strength and ingenuity. In today's climate of uncertainty, the designer's superb blend of chaos, determination, fragility, peace and humor is more necessary than ever.

Undercover's collections have become increasingly sophisticated over the years, as the Harajuku-esque Sex Pistol-style Harajuku tricks of the early seasons give way to ingenious, imaginative and conceptual explorations of femininity and fit. Like other Japanese unconventional minds such as Rei Kawakubo (early Takahashi) and Junya Watanabe, Takahashi transforms, transfigures and reassembles classic pieces into stunning contemporary creations. His penchant for clothing mash-ups includes lingerie that looks like work clothes, as well as princely accessories made from ordinary collars and shirt cuffs.
Now, and perhaps more than among other deconstructionists, the notion of beauty is a constant in Takahashi's world, which thumbs its lyrical, unalterable, even romantic definition.
And this is what distinguishes the creator: a gift for dissecting the sublime and exposing a sinister facet of it that - coupled with his sense of the bizarre - proves to be just as poetic.

This delicate balance between extreme beauty and decadence - a darkly recurring theme at Takahashi - can also be found in one of the coats in the Fall/Winter 2005 collection, adorned with hundreds of felt skulls. A true artistic tour de force, it is at once infinitely elegant, macabre and undeniably fun. In the same vein, the masks - which have long been one of the signatures of Takahashi's fashion shows - seek to counterbalance the precious side of his exquisitely crafted creations by contrasting them with the brutal reality of the here and now. The designer doesn't just create beautiful clothes; he seeks to interpret culture.

Fashion show piece
Product description : Nylon coat with long removable sleeves. Multicolored logo and text on front and back. Wide collar. Closing on the front. Side pockets
Material-Composition: Nylon
Size : 2