"Se balancer sur un tripode, c'est plus dangereux, mais plus rigolo."

Starck a passé son enfance sous les tables à dessin de son père, concepteur d'avion. Il se rappelle les heures employées à scier, découper, coller, poncer, décortiquer vélos, motos et autres objets.
Quelques années et quelques prototypes plus tard, les éditeurs italiens lui confient notre mobilier. Le Président lui demande, comme à d’autres, de changer sa vie à l’Élysée, le café Costes devient le café. À New York, il fait du Royalton et du Paramount les premiers classiques d’une nouvelle hôtellerie. Il parsème le Japon de monstres architecturaux qui en font le chef de file de l’architecture expressionniste. Son respect de l’environnement et des humains touche aussi la France où il réalise l’École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris, la tour de contrôle de l’aéroport de Bordeaux et l’usine de traitement de nos déchets en région parisienne. Il ouvre encore à Paris la boutique Jean-Paul Gaultier et deux restaurants Bon et Bon 2.

Il retrouve l’éternel de la marine avec Bénéteau, anoblit la brosse à dents, presse les citrons mais à l’envers, en arrive même à rendre nos télévisions amicales en faisant entrer son "emotional style" dans le monde de l’électronique chez Thomson. Mais il prend aussi le temps de changer nos pâtes, nos cendriers, nos lampes, nos poignées de porte, nos couverts, nos bougeoirs, nos valises, nos bouilloires, nos couteaux, nos vases, nos horloges, nos scooters, nos bureaux, nos lits, nos robinets, nos baignoires, nos petits-coins, notre Vie enfin… notre vie qui le passionne de plus en plus au point de s’attaquer au corps humain avec les vêtements, les sous-vêtements, les chaussures, les lunettes, les montres, la nourriture ainsi que les produits d’hygiène, avec le souci affirmé de respecter dans chacune de ses créations la nature et l’avenir de l’homme.

Il est récompensé de tous les prix et "awards", en France, aux États-Unis ou en Italie. Créateur de l’Année, Grand Prix du Design Industriel, Oscar du Design, Commandeur des Arts et des Lettres, Compasso d’Oro, et bien d’autres.
Toujours et partout présent, il veut comprendre nos rêves, nos désirs, nos besoins et éveiller notre responsabilité face au futur. Il se déclare citoyen enthousiaste et honnête et se fait un devoir de nous faire partager sa vision subversive d’un monde plus juste qui nous va si bien.

Conçu au début des années 1980, le fauteuil Dr Sonderbar en métal chromé inoxydable, répond précisément à l’analyse de Philippe Starck, selon laquelle "le quatrième pied est une redondance. Le tripode crée une tension. Un siège à trois pieds a évidemment un esprit différent. Il demande plus d'attention, une plus grande participation, plus d'exigence intellectuelle et sensuelle de la part de l'utilisateur. Il y a un début de rapport avec la personne qui va s'asseoir. Se balancer sur un tripode, c'est plus dangereux, mais plus rigolo"

Designer : Philippe Starck
Editeur : XO
Dimension : 64 x 91 x 47 cm

"Swinging on a tripod is more dangerous, but more fun."

Starck spent his childhood under the drawing boards of his father, an airplane designer. He remembers the hours spent sawing, cutting, gluing, sanding, shelling bikes, motorcycles and other objects.
A few years and a few prototypes later, Italian publishers entrusted him with our furniture. The President asks him, like others, to change his life at the Élysée, the Costes café becomes the café. In New York, he makes the Royalton and Paramount the first classics of a new hotel business. He sprinkled Japan with architectural monsters that made it the leader of expressionist architecture. His respect for the environment and for people also extends to France, where he designed the École nationale supérieure des arts décoratifs in Paris, the control tower at Bordeaux airport and the waste treatment plant in the Paris region. He also opened the Jean-Paul Gaultier boutique and two restaurants, Bon and Bon 2, in Paris.

He rediscovered the eternal navy with Bénéteau, ennobled the toothbrush, squeezed lemons but upside down, even managed to make our televisions friendly by bringing his "emotional style" into the world of electronics at Thomson. But he also takes the time to change our pasta dishes, ashtrays, lamps, door handles, cutlery, candleholders, suitcases, kettles, knives, vases, clocks, scooters, desks, beds, faucets, bathtubs, little corners, our Life at last... our life which fascinates him more and more to the point of attacking the human body with clothes, underwear, shoes, glasses, watches, food as well as hygiene products, with the affirmed concern to respect in each of his creations the nature and the future of the man.

He is rewarded with all prizes and awards in France, the United States and Italy. Creator of the Year, Grand Prix du Design Industriel, Oscar du Design, Commandeur des Arts et des Lettres, Compasso d'Oro, and many others.
Always and everywhere present, he wants to understand our dreams, desires, needs and awaken our responsibility towards the future. He declares himself an enthusiastic and honest citizen and makes it his duty to share with us his subversive vision of a fairer world that suits us so well.

Designed in the early 1980s, the Dr. Sonderbar chair, made of stainless chrome-plated metal, responds precisely to Philippe Starck's analysis that "the fourth foot is redundant. The tripod creates tension. A three-legged chair obviously has a different spirit. It requires more attention, more participation, more intellectual and sensual demands from the user. There is a beginning of a relationship with the person who is going to sit down. Swinging on a tripod is more dangerous, but more fun".

Designer : Philippe Starck
Publisher : XO
Dimension: 64 x 91 x 47 cm